« Crime contre l’animalité » – Photographies de Patrick Brown – Galerie FAIT & CAUSE
L’association Pour Que l’Esprit Vive, la Galerie FAIT & CAUSE et le site SOPHOT présentent « Crime contre l’animalité », exposition des photographies de Patrick Brown, à découvrir jusqu’au 27 avril.
Des jungles vierges du Cambodge aux grands parcs nationaux de l’Inde et du Népal, la faune asiatique est pillée à une échelle sans précédent. Chaque année, on estime qu’environ 30 000 primates, 5 millions d’oiseaux, 10 millions de peaux de reptiles et 500 millions de poissons tropicaux sont commercialisés.
Depuis plus d’une décennie, Patrick Brown a suivi la filière illégale du trafic d’animaux menacés en Asie, photographiant ses marchands, ses stocks, ses itinéraires et ses marchés. Il s’agit d’une industrie de contrebande massive, où souvent seuls les braconniers sont dénoncés alors qu’ils ne sont que la partie émergée d’un commerce illégal, complexe et très rentable.
Selon d’anciennes coutumes, certaines parties animales sont dotées de propriétés “magiques”. Des personnes croient, par exemple, que manger la chair d’un tigre les rendra plus fortes. Les cornes de rhinocéros n’ont aucune vertu médicinale, mais les mythes quant à leurs effets bénéfiques pour la santé ainsi que leur propriété aphrodisiaque ont décuplé leur valeur jusqu’à dépasser celle de l’or. Le poids de ce marché est impossible à déterminer, mais les experts estiment qu’il avoisinerait les 10 milliards de dollars par an. En Inde, un braconnier qui tue un rhinocéros pour en prélever la corne reçoit 350 $. Cette dernière se vend 1 000 $ dans un bourg voisin. Lorsqu’elle atteint Hong Kong, Pékin ou le Moyen-Orient, elle vaut 370 000 $. Les os de tigre quant à eux valent jusqu’à 700 $ le kilo. Le commerce mondial et illégal d’espèces sauvages a doublé depuis les années 1990, les preuves sont accablantes : plus de 100 millions de requins sont tués chaque année, il y a plus de tigres bengalais au Texas que dans la baie du Bengale et on observe même une mutation de l’espèce chez les éléphants qui, en réaction au braconnage, ont des défenses plus courtes ou même naissent sans défenses.
A PROPOS DE PATRICK BROWN
Photographe australien, Patrick Brown a vécu et travaillé depuis la Thaïlande, sa base depuis près de 20 ans, se consacrant à la documentation des situations critiques souvent ignorées par les principaux médias de la région asiatique. L’un de ses grands projets sur le commerce illégal d’animaux en danger a remporté un Prix World Press Photo en 2004 et un prix multimédia de POYi en 2008. Continuant à travailler sur le sujet, son livre Trading to Extinction a été nominé dans les 10 meilleurs livres photos documentaires de 2014 par AmericanPhoto.
Patrick est le récipiendaire du FotoEvidence Book Award 2019 et de la presse mondiale. Photo Award 2018, Prix du photographe 3P, Prix Days Japan, Picture of the year, et le prix NPPA du meilleur du photojournalisme pour son travail. Son travail a été exposé au Centre international de la photographie de New York, le Metropolitan Museum of Photography à Tokyo et Visa pour l’image en France.
[Source : communiqué de presse]
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